Rolls-Royce Phantom II (1929-1935)
Publié par Philippe Baron le 1 mars 2013.
En septembre 1929, l’arrivée de la Rolls-Royce Phantom II, fait rebaptiser la New Phantom, Phantom I, dont la culasse en fonte venait tout juste d’être remplacée par une culasse en aluminium. Cette fois, les innovations concernent le châssis et la suspension, le moteur recevant peu de changements. Cette évolution reflétait la politique de Rolls-Royce qui tendait à introduire des changements par paliers sans procéder à un renouvellement total du moteur et du châssis en même temps.
En 1925, le constructeur britannique de ces voitures d’une rare noblesse, présente la Phantom I. Elle est remarquable par l’incroyable silence de son moteur six cylindres en ligne, et l'absence totale de vibrations. L’arbre à cames latéral actionne une rangée de soupapes verticales en tête par l’intermédiaire de poussoirs et de culbuteurs. Ce nouveau moteur de 7 668 cm3 de cylindrée est construit en trois blocs de deux cylindres avec culasses amovibles et la puissance avouée se situe à 100 ch à 2 250 tr/min. La vitesse de pointe est de 145 km/. À partir de 1928, les culasses en fonte sont remplacées par l'aluminium. Les essais du modèle ont été entièrement réalisés à Châteauroux en France où Rolls-Royce possédait un centre d'essai secret.
La Phantom II bénéficie d’une rigidité supérieure du châssis ainsi que de solutions d’allègement avec des ressorts semi-elliptiques sur les suspensions avant, ce qui constitue un changement vis-à-vis du modèle précédent qui avait ses ressorts à l'arrière. Les quatre roues ont chacune des freins assistés. Le moteur, quant à lui, bénéficie d’un taux de compression supérieur et le rend plus performant. Le 7.7 litres donne maintenant 120 ch au lieu de 100 ch. Il est entièrement graissé sous pression, ce qui autorise des régimes plus élevés.
En 1931, sur la base de la Phantom II, Henry Royce fait construire une berline très courte, la Continental. Comme pour les autres Phantom II, châssis et pièces mécaniques sont conçus par Rolls-Royce, tandis que les carrosseries sont laissées au libre choix des clients qui s’orientent vers les plus célèbres enseignes de l’époque dont Park Ward, Mulliner, Hooper, Thrupp & Maberly, Kellner et Barker.
Produites à 1 680 exemplaires, dont 281 Continental, les Phantom II sont les dernières Rolls-Royce de la grande époque à six-cylindres. Dès 1931, Henry Royce étudie le moteur de la future Phantom III qui sera équipée d’un moteur à douze cylindres.