Jaguar XK 150 (1957-1961)
Publié par Philippe Baron le 20 janvier 2013.
En mai 1957, la Jaguar XK 150 est la troisième et ultime évolution de la série XK débutée par la XK 120 en 1948 et la XK 140 en 1954. Sous une robe subtilement modernisée, la XK 150 bénéficie d’une mécanique plus sophistiquée et reste toujours une référence sur le marché des voitures de sport de la fin des années cinquante avec des chiffres de performance élogieux.
La nouvelle XK 150 est à nouveau un coup de force esthétique. Le restylage n’est pas trop radical, ni les dimensions qui restent celles de la XK 120, mais l’influence « ponton » est présente. Le pare-brise est maintenant en un seul plan bombé, comme la vitre arrière du coupé. Deux carrosseries sont d’emblée proposées, le coupé et le cabriolet. Curieusement, le roadster n’apparaîtra qu’un an plus tard en mai 1958 contrairement à la première XK en 1948. Les temps changent, la XK est devenue maintenant une voiture de grand tourisme et non plus une pure voiture de sport, laissant cette fonction aux Jaguar C-Type et Jaguar D-Type.
Sur le plan mécanique, la grande nouveauté est l’introduction de quatre freins à disque Dunlop en série. Le moteur est toujours le fameux 6-cylindres de 3,4 litres de 190 ch pour la version de base et 220 ch en version SE avec une culasse travaillée et peinte en bleu. Un an plus tard, Jaguar lance une version S du moteur 3,4 litres avec culasse straight ports peinte couleur or et équipée de trois carburateurs SU HD8 de 250 ch. La vitesse maximale est maintenant de 220 km/h et moins de 30 secondes pour le 0 à 160 km/h. En octobre 1959, les moteurs 3.4 l sont maintenus au catalogue mais Jaguar présente un tout nouveau moteur de 3.8 l à 220 ch en monte standard ou 265 ch dans sa variante S.
Dès décembre 1960, la production du roadster cesse. L’arrêt du coupé intervient en février 1961 et celui du cabriolet en juillet 1961. 9 382 exemplaires de la XK 150 auront été produits, en grande majorité pour être exportés aux Etats-Unis. La Jaguar XK laisse place en 1961 à la Type E. Une nouvelle page de l’histoire du constructeur britannique s’ouvre à la rencontre de l’un de ses plus grands succès commerciaux.