Citroën Traction Cabriolet (1934-1939)
Publié par Philippe Baron le 9 avril 2015.
Le premier cabriolet Citroën Traction est présenté en mai 1934 quelques semaines seulement après le lancement de la berline le 18 avril 1934. A côté de ce cabriolet que l’on appelle aussi roadster, figure sa déclinaison coupé toute aussi prestigieuse que l’on nomme également faux-cabriolet. Ce modèle reprend les mêmes caractéristiques mais se dote d’un toit rigide. D’ailleurs, une fois capoté, le cabriolet imite la silhouette du faux-cabriolet grâce au positionnement de la capote.

Les deux véhicules ont été conçus par l’équipe d’André Lefebvre aidée de Raoul Cuinet et Jean Daninos. La partie avant du cabriolet conserve les éléments de la berline dessinée par Flaminio Bertoni, mais depuis le tablier jusqu’au pare-chocs, aucune pièce de tôlerie n’est commune avec la berline. André Citroën aurait voulu un cabriolet 4 places mais pour conserver la rigidité structurelle du châssis-coque, d’importantes modifications devaient être envisagées. Comme les finances de l’entreprise étaient au plus bas, les ingénieurs devaient limiter les coûts de production en réutilisant un maximum de pièces de la berline. De ce fait, pour créer deux petites places pouvant accueillir deux enfants, un spider avait été creusé dans la poupe. Sur les premiers modèles, une pédale à l’intérieur du véhicule permettait de déployer le spider puis une poignée sur celui-ci s’est avéré plus simple pour une ouverture plus rapide. Pour monter à bord, il suffisait de prendre appui sur deux petits marchepieds ronds.
Les premiers cabriolets et faux-cabriolets prennent la motorisation 4 cylindres de la berline 7B et son 1 529 cm3 de 35 ch puis celui de la 7C et son 1 628 cm3 de 36 ch, le 1 911 cm3 de 46 ch de la 7S qui deviendra 11AL avec la même mécanique que la 11A et les évolutions 11B et 11BL.
Dès son lancement, le cabriolet traction, doté d’un capital de séduction intense, connaît une rapide notoriété en triomphant dans la plupart des concours d'élégance. La Traction dans cette déclinaison découvrable se retrouve partout, dans les albums de Tintin, au cinéma dans de nombreux films sur l'Occupation et la Libération, mais aussi des films de gangsters et d’aventures comme dans « Indiana Jones et la dernière croisade » où l’action se passe en 1938 (pour ce film de 1984, le cabriolet était une réplique sur base 11 Légère 1954).
Les derniers faux-coupés disparaissent totalement des programmes de fabrication en octobre 1938. Seuls subsistent alors les cabriolets 7C, 11 BL et 11 B, jusqu'à fin 1939. Le "Cab Trac" aura été produit à 4 327 exemplaires. Quant au rarissime cabriolet 15-Six, sept coques auraient été vraisemblablement réalisées à l’usine au printemps 1939, certaines d’entre elles n’étant été terminées et mises en service en circulation seulement après 1945.